Comptabilité d’un cabinet de kinésithérapeute : tout savoir sur les différents comptes utilisés par les experts-comptables
La comptabilité d’un cabinet de kinésithérapeute repose sur des principes comptables spécifiques adaptés à son activité libérale. Qu’il s’agisse d’un professionnel exerçant en nom propre ou sous forme de société (SELARL, SAS, etc.), il est essentiel d’utiliser les bons comptes pour assurer une gestion financière optimale et respecter les obligations fiscales.
1. Les principaux comptes utilisés en comptabilité
La comptabilité d’un cabinet de kinésithérapie suit généralement le plan comptable des professions libérales (PCL) ou le plan comptable général (PCG), selon le régime fiscal et la structure juridique de l’exercice.
a) Les comptes de produits (classe 7) : les recettes du cabinet
Ces comptes enregistrent les revenus perçus par le kinésithérapeute :
– Compte 70 – Prestations de services : honoraires facturés aux patients et remboursements des organismes de santé (CPAM, mutuelles).
– Compte 75 – Autres produits de gestion courante : subventions, aides financières éventuelles.
– Compte 76 – Produits financiers : intérêts perçus sur placements éventuels.
b) Les comptes de charges (classe 6) : les dépenses du cabinet
Ces comptes enregistrent les coûts liés à l’activité professionnelle :
– Compte 606 – Achats non stockés de matières et fournitures : achats de consommables médicaux, gels, bandes, draps d’examen, etc.
– Compte 613 – Loyers et charges locatives : loyer du local professionnel si le cabinet est en location.
– Compte 616 – Primes d’assurance : assurances professionnelles (RC Pro, locaux).
– Compte 618 – Documentation et formations : abonnements à des revues médicales, formations continues.
– Compte 622 – Honoraires et commissions : frais de comptabilité si le kinésithérapeute fait appel à un expert-comptable.
– Compte 625 – Déplacements et missions : frais de transport et indemnités kilométriques en cas d’interventions à domicile.
– Compte 641 – Rémunérations du personnel : salaires des assistants ou secrétaires médicaux si le cabinet emploie du personnel.
– Compte 645 – Charges sociales : cotisations Urssaf, CARPIMKO, retraite complémentaire.
c) Les comptes de trésorerie (classe 5) : gestion des flux financiers
Ces comptes reflètent les mouvements de trésorerie du cabinet :
– Compte 512 – Banque : opérations effectuées sur le compte bancaire professionnel.
– Compte 530 – Caisse : paiements en espèces reçus des patients.
d) Les comptes d’immobilisations (classe 2) : les biens durables du cabinet
Ces comptes enregistrent les équipements et investissements durables du kinésithérapeute :
– Compte 2183 – Matériel médical : tables de massage, appareils d’électrothérapie, ultrasons, etc.
– Compte 2184 – Mobilier de bureau : bureau, chaises, fauteuils d’attente.
– Compte 2182 – Matériel informatique : ordinateur, logiciel de gestion des patients et de comptabilité.
2. Les spécificités comptables du cabinet de kinésithérapie
a) Le choix du régime fiscal et comptable
Régime micro-BNC (Bénéfices Non Commerciaux) : simplifié, applicable si le chiffre d’affaires ne dépasse pas un seuil fixé par l’administration fiscale. L’obligation comptable se limite à un livre de recettes et un registre des achats.
Régime de la déclaration contrôlée : pour les kinésithérapeutes dépassant le seuil du micro-BNC ou souhaitant déduire l’ensemble de leurs charges professionnelles. Ce régime impose une comptabilité plus détaillée avec tenue d’un journal des recettes et des dépenses, ainsi qu’un bilan comptable en fin d’exercice.
b) La gestion de la TVA
La plupart des actes de kinésithérapie sont exonérés de TVA (art. 261-4-1 du CGI). Toutefois, certains actes non conventionnés ou prestations annexes peuvent être soumis à la TVA (vente de matériel, prestations de bien-être non médicales). Il est donc crucial de bien identifier les opérations concernées.
c) L’amortissement des immobilisations
Le matériel médical et informatique peut être amorti sur plusieurs années (généralement entre 3 et 10 ans), ce qui permet de lisser la charge comptable et fiscale dans le temps.
3. Pourquoi faire appel à un expert-comptable pour les kinésithérapeutes ?
Un expert comptable kinésithérapeute permet d’assurer :
– La conformité aux obligations fiscales et comptables.
– L’optimisation fiscale en choisissant les meilleures options de déduction.
– Un suivi précis de la rentabilité et de la trésorerie du cabinet.
– Un gain de temps permettant au kinésithérapeute de se concentrer sur son activité principale.
Conclusion
La comptabilité d’un cabinet de kinésithérapeute repose sur des règles spécifiques adaptées aux professions libérales. Une bonne gestion des comptes permet non seulement d’assurer la conformité fiscale, mais aussi d’optimiser la rentabilité et la trésorerie du cabinet. L’accompagnement d’un expert-comptable est souvent un atout majeur pour simplifier ces démarches et prendre les meilleures décisions financières.
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